Rythmes et instruments de musique

La musique est indissociable de la religion, sauf lorsqu’elle accompagne des réjouissances familiales, ce qui n’est pas rare. Elle aurait été révélée aux Fons par la déesse AZIZA, qui se tient dans les termitières de la forêt et préside aux cérémonies de consécration des tambours. Jadis, la musique avait aussi une fonction politique surtout au niveau des palais : les orchestres se relayaient nuit et jour pour célébrer la grandeur du souverain, ses hauts faits ou ceux de ces ancêtres. A chaque circonstance son orchestre, dont la composition varie selon la région. On retrouvera pourtant deux tambours principaux – l’un mâle, au son grave (le hungbo), l’autre femelle, au son grêle des tambours secondaires, des instruments donnant le rythme et des instruments d’accompagnement.

Certains types de formation ont une diffusion locale ‘plus ou moins élargie), mais d’autres se retrouvent dans tous le bas Bénin, comme abélé qui est d’origine Mina. En général, la composition des instruments est: tambours (bédji), grosse caisse (hundaho), tambours (sédrom et kpatégé), cymbales, calebasse dans un filet de cauris ou de perles (castagnettes ; assogo), paniers tressés ou gourdes à col remplies de cailloux (asan), gongs jumeaux (gan).

LE RYTHME POPO (XWLA) : le agbadja

La musique de la culture Xwla de Grand-Popo se fait remarquer aussi bien du côté traditionnel que moderne. Sur le plan traditionnel, le rythme dominant du son ‘’Popo’ est le AGBADJA. Ce rythme d’origine ghanéenne a été introduit et popularisé par les habitants de Oumako, un village à 20 km au Nord de Grand-Popo. Les Fons l’ont adopté aussi mais différent de celui des Popos. Les Popos adorent ce rythme car il transmet beaucoup de messages : il y a des cadences qui caractérisent la tristesse, la joie et l’amour, ainsi que les faits quotidiens, à travers des instruments tels que Agbahoun (le grand tam-tam), Kpessi (le tam-tam moyen), Kléoun (le petit tam-tam), Gankokoué (Gong), Assogoé et Atcha (Castagnettes).

Du point de vu national qu’international, de nombreux artistes popo ont porté haut le flambeau du Bénin comme : Marcel KPADE, ADJIGNON, AFRICAWE, EBAWADE et la nouvelle étoile filante du Zouk Richard FLASH tous originaires de la commune de Grand-Popo. Les fans de ces artistes modernes sont fiers du succès des stars popos. Néanmoins, pour ceux qui préfèrent les artistes traditionnels, et moins connus, les artistes modernes s’intéressent plutôt à la vente de leurs disques tandis que les artistes traditionnels n’aspirent que véhiculer leurs émotions. Entre ces contrastes on découvre GBESSI, un artiste qui fait du Agbadja modernisé, du ‘’tradi-modern’’. Ce cocktail de styles lui a valu le trophée de Sun City en Afrique du Sud dans la compétition des meilleurs artistes de diverses catégories : « Kora 2002 ».

Les instruments de chez nous

Dum dum (gan gan)

L’Afrique considérée comme le berceau de l’humanité, est aussi la terre d’où toutes les percussions sonores utilisées dans la musique sont sorti. Plusieurs instruments sont misent en exergue pour donner les divers sons qu’on a aujourd’hui. Parmi ceux là le Dum dum.

Les dum dum sont des instruments à percussion de l’ancien empire mandingue qui recoupe la Guinée, l’Est du Mali, l’Ouest du Burkina Faso et le Nord de la Côte d’Ivoire. Notons que ses instruments sont aujourd’hui utilisés partout en Afrique et dans le monde entier. Ces tambours sont traditionnellement joués par trois dumdumfola (joueurs de dum dum) en accompagnement du djembé et de certaines danses africaines et servent de base à de nombreux rythmes africains pour rendre la polyrythmie remarquable. Le kenkeni donne le tempo de la polyrythmie, le sangban en donne la mélodie, pendant que le doundounba répond au djembé soliste ou au tam tam. C’est souvent par le kenkeni que débute l’apprentissage des futurs djembéfola (joueurs de djembé).Cette famille d’instruments regroupe : le kenkeni (aigu), dont le nom est une déformation du nom original kenseréni, le kenken étant la cloche ou le gong qui se joue avec. Le sangban (médium), le doundounba, dounounba ou dununba (grave), dont le nom signifie simplement gros tambour dans la langue djoula. C’est aussi une danse pratiquée en Haute Guinée, dans la région de Kouroussa. Appelée également « danse des hommes forts », elle est pratiquée lors de fêtes de village et durant les cérémonies d’initiation,de même au Bénin cela est utilisé par l’ethnie Yoruba lors des grands manifestations, où on entend particulièrement résonner ses basses.

Le dum dum est constitué d’un fût cylindrique en bois sur lequel sont tendues deux peaux tannées de vache ou de veau, une à chaque extrémité, une peau de frappe et une peau de résonance, et d’un système de cordages avec cerclages métalliques. Les dum dum sont disposés horizontalement sur des tréteaux ou tenu sous les aisselles par le musicien jouant selon sa position. Avec la main droite, le joueur frappe à l’aide d’une baguette en bois, droite ou courbée, la peau de frappe. Avec la main gauche, il fait sonner une cloche fixée au dum dum avec une tige métallique, un clou, un boulon, ou encore une bague. Ces cloches sont importantes car elles forment, à elles seules, une polyrythmie. Il existe deux sons : ouvert : la peau est frappée au centre, en rebondissant, de façon à laisser le son durer. Fermé ou bouché, ou encore étouffé : la baguette doit « coller à la peau » un instant, de façon à ce que le son ainsi attaqué ne dure pas. Le bouché sonne en général plus aigu que l’ouvert.

Eric AFAGNIBO

Animisme e Vodoun dans la Commune de Grand-Popo

La Commune de Grand-Popo compte environ trente (30) ethnies dotées de langues différentes et de cultures spécifiques et disséminées.

Elle comporte des groupes socio-culturels qui, à des moments donnés, se rassemblent pour honorer les divinités laissées par leurs ancêtres.
On appelle cette forme de religion qui attribue une âme aux animaux, aux phénomènes et aux objets naturels l’animisme. C’est la forme de religion la plus populaire à Grand-Popo.

Les DIVINITES se représentent en quatre (4) groupes :
le groupe des Xwla yêhoué,
le groupe des Guins vodoun,
le groupe des Etrons
et le groupe des Zangbétos.

Dans le groupe prédominant, des Xla yêhoué, il y a douze divinités dont les plus dominantes sont le Dan et le Gou. Le Dan, qui est le dieu des déesses, est souvent représenté par le serpent Python tandis que le Gou est le dieu des forgerons.
Aux temps historiques, le forgeron était vénéré en sa qualité de dépositaire d’un savoir révélé puis transmis de génération en génération.
Chez lui la transformation de la matière métallique revêtait souvent un caractère sacré ou occulte en raison de son importance dans les guerres tribales et ethniques. Le Gou est représenté par un assemblage de fer sur lequel on met par exemple de l’huile rouge.
Après ces groupes de divinités, les ancêtres ne sont pas oubliés. Ils sont représentés par des ‘’Assin’’, des emblèmes, posés dans les temples et loués selon les rites de chaque famille ce qui explique une relation entre les vivants et les morts.

Propos recueillis par Maurice Messan TCHETCHOU

Le Vodoun et ses réalités

Après sa reconnaissance Quartier latin de l’Afrique, terre hospitalière et diaspora africaine, le Bénin ne cesse de faire montre de par ses réalités dans le monde entier.
Incontestablement «terre du vodoum» ce pays regorge d’indéchiffrables richesses culturelles qui incitent à la curiosité.
Fruits de nombreuses recherches historiques, une multitude de fétiches restent au cœur des cultes vodoum dans ce pays de référence.
Les étiquettes les plus authentiques sont en l’occurrence les vodoun « Hèviosso » ;« Sakpatè » ; « Ogou » ; et « dan ».

Le vodoun au Bénin est du patrimoine culturel le plus richement adoré et vendu dans le monde. Il est d’ailleurs par excellence le culte de référence.
En effet les actions du vodoum dans l’existence d’un être humain sont d’une grande ampleur qu’il est nécessaire de les exposer à la lumière du grand publique afin de lever certaines doutes et troubles de nuances sur son existence et cela sur plusieurs plans.
Pour ainsi dire, le vodoum prône tellement de bienfaits et de richesses sans toutefois manquer de mettre à nu ses secrets les plus obscènes.
Le vodoun fait du bien par la prière, par la purification, par les promesses et guérit les maladies du destin, rend les choses sombres plus claires puis ouvre les portes du bonheur et cela par la consultation incontournable du « Fâ» (l’oracle).

*En quoi consiste le Fâ ?
Le «Fâ» est un procédé du charlatanisme qui se substitue au diagnostique dans la médecine moderne. Il consiste à détecter le mal ; sa provenance, sa teneur et même son évolution chez le patient avant d’entreprendre quelconque traitement (n’oublions pas de notifier qu’il sert aussi à déterminer sous quelle étoile est né quelqu’un).
A cet effet, pour remédier ces maux la procédure fondamentale reste l’invocation des dieux et en particulier le vodoun impliqué, la prière, les cérémonies et les sacrifices éventuels.

1. Le vodoun Ogou
Se statuant sur « le vodoun Ogou » par exemple, ses réalités se tapissent sur un champ vaste et complexe. Ce fétiche est représenté par un assemblage de ferraille : c’est « la rouille ».
Pour un adepte de ce fétiche ou quiconque qui l’adore, la culture de la vérité dans ses actions pour un avenir prospère et rayonnant est de mise. C’est la règle d’or à respecter pour bénéficier des bénédictions et rester à l’abri de sa colère.Cette divinité se manifeste partout ou la vie se conjugue donc dans l’eau, l’air, le feu et sur la terre. Ainsi on a une classification selon ses champs d’action, chacun à sa particularité.

Ils ont les mêmes actions mais seulement il est nécessaire voire même impératif de consulter le « Fâ » (l’oracle) pour se situer davantage, savoir de quel « Ogou » il s’agit avant d’entreprendre une quelconque cérémonie. Chacun reçoit ses offrandes sur son terrain (air, terre, feu, eau).
Le « Ogou de l’eau » par exemple reçoit ses offrandes, les sacrifices dans l’eau ; le « Ogou du feu » dans le feu ; le « Ogou terrestre » parterre sur ou devant les ferrailles ou il est vénéré. Pour celui de l’air on lui jette les présents dans l’air. De même ce fétiche, partout ou il est présent se manifeste en lieux et frappe fort.
Sur la terre les méchants peuvent mourir d’accidents de circulation ; incendie ; par noyade ou carrément des suites de coups encaissés de force quelconque dans l’air.
En cas de maladie par exemple, on reconnaît le « Ogou du feu » par des brûlures un peu partout, des irritations cutanées.
L’appartenance à ce fétiche passe par un critère de principe. Il faudra être né sous son étoile ou encore sous son égide.
En revanche les adeptes n’ont aucun trait suspect permettant de les distingués des autres adeptes et du reste du monde, seulement si ce n’est par leurs noms :
· « Ogouvi » les enfants du fétiche « Ogou ».
· « Ogoussi » pour nommé la femme adepte et « Ogoussivi » pour les plus petit et jeune fille.
· « Ogoudjogan » pour un adepte plus âgé.
· « Ogoudjo » pour un jeune.
· « Ogoudjovi » pour les petits garçons.
Afin d’être bien vu par cette divinité et ne pas rester dans sa ligne de mire, il s’avère important de respecter scrupuleusement ses interdits (totem) donc contrôler son alimentation et sa manière de vivre. Ne jamais manger l’animal mort accidentellement ; un animal décapité sauvagement et de la viande imprégner de sel ; et aussi du poisson séché.
En cas d’accident par ferraille, l’adepte doit être soumis à un examen spirituel, c’est-à-dire le patient dont le sang a coulé a droit a une cérémonie de purification et de rachat de l’âme, sinon il est exposé à toute sorte de danger de mort. Cependant pour implorer cette divinité afin de bénéficier de ses bienfaits et largesses, seul les vendredi restent le jour défavorable. Donc ne rien entreprendre dans son compte les vendredi car c’est un jour de débat pour tous les fétiches, et point de rituel et sans battre ni gon ni tambour.
Face à un accident, l’adepte de ce fétiche ne doit guère s’alarmer mais plutôt sauver des vies humaines avant tout commentaire et se purifier ensuite.
Il y a aussi une forte possibilité que les adeptes lui organisent une fête annuelle pour le remercier de ses grâces qu’il leur accorde.
NB : Il est possible qu’un non initié demande de l’aide, des bénédictions à la divinité sans toute fois devenir adepte.

A la découverte des divinités aux pays des fétiches

Sans même partir de nulle part ailleurs, chaque chose, chaque entité dans son existence a une origine et c’est bien sûr cette origine qui décline fièrement et fidèlement son identité entière, son appartenance, sa provenance. Et cette réalité doit sa raison d’être à la tradition elle-même.

Comme toute religion, le culte vodou aussi se fait dans les lieux sacrés. Naturellement partout où se conjugue la vie et partout où se retrouvent les fidèles ou adeptes de quelconque religion, les divinités y sont adorées, vénérées dans les lieux expressément bien aménagés pour les circonstances cérémoniales.
Ainsi en traversant tout le pays profond, il n’est point curieux et surprenant d’ailleurs de rencontrer partout des couvents, des sanctuaires de fortunes.
Selon la diversité culturelle importante dont fait preuve les peuples béninois, le sud lui se laisse trahir par sa multitude de cultes que témoigne la diversité des adeptes en pays Hula ou Xwla par exemple.
Réputé pour son tourisme et pour ce carrefour culturel qu’il est ; Grand-Popo doit tant bien qu’à d’autres potentialités, sa renommée aux fétiches. Des 44 villages qu’enregistre la Commune de Grand-Popo et qui tous bondés de couvents, de sanctuaires divers, Hounsoukoè est en tête de liste ou plus ou moins la tête d’affiche avec son nombre pléthorique de fétiche en raison de quoi nous devons le baptiser ‘’La rue des fétiches’’ (…).
Captivé juste à la porte du village par un fétiche géant traditionnellement appelé ‘’Tolégba’’ ou encore ‘’Lègbagbo’’ qui signifie le gardien et le protecteur du village, l’on peut dès lors s’attendre à ce qui va s’en suivre dans les prochaines parutions.

Historique du Vodoun «Tron Kpeto Deka»

L’Afrique Noire est en générale cette plate forme là qui abrite en grande partie les histoires originelles du continent. En effet le Bénin, sans contester reste ce pays qui cache les secrets les plus touchants et les plus mystiques parlant bien sûr de culture dans cette partie de l’Afrique. Le vodoun au premier plan demeure au centre du débat toujours quand il s’agit bien de parler culture et tradition ; parlant des divinités, le « TRON-KPETO DEKA » se veut aussi une place de choix dans le culte vodoun.

1. Origine

Originaire du Niger, le « TRON –KPETO DEKA » ou encore « TRON ALAFIA » a été découvert pendant une guerre dans les grands massifs du Togo. Un soldat adepte s’en était servi comme bouclier anti – balles lors des échanges de tires. Avant d’abdiquer et battre en retraite, un Haoussa leur confia que chez lui la guerre n’était pas permise et qu’il préfère le « ALAFIA » ce qui veut dire la paix, la vie. Impressionné par cette protection magnifique qu’offrait ce fétiche à ses enfants, ADJAKUASSI TUTUYATU demande à emporter le fétiche avec lui au Togo, à son tour le transmis à SODJA TOGNEVIADJI- ZOHLA, de là il initia SOSSOU DJEGNON KETAKONA qui descend jusqu’à EBE KPOTA (Lomé). Ainsi faisant les forces du mal se présentent partout en amont et en aval où se conjugue la vie, un serpent a du piquer l’enfant de GOKA AWOUDJA, GOKA GBEKLOU à SOSSOU KOPE (un quartier de Lomé) et c’est le fétiche qui l’a sauvé des suites de cette morsure.

Alors GOKA AWOUDJA aussi s’est initié en reconnaissance aux magnifi-quements du fétiche. Il devient à cet effet un grand herboriste et prêtre. De génération en génération, les trônes se succèdent. ASSOUKA succéda à AWOUDJA ; KAKE à son tour succéda à ASSOUKA en 1952 avant de céder le trône à son fils KAKE II en 1970 qui demeura le gardien de la divinité jusqu’à date. De son nom KAKE AHO KOSSI, ce prêtre a pu ériger ce fétiche un peu partout dans le monde.

Notons que cette divinité est vénérée au Bénin, aux USA, en Angleterre, en Italie, en France, au Sénégal, au Cameroun, au Gabon, au Nigeria, au Ghana, en Côte d’Ivoire pour ne citer que ceux-là.
Sa particularité par rapport aux autres « TRON » tel le « TRON – KPETO VE » se distingue dans l’état d’âme des adeptes lors des cérémonies rituelles. Ils ne tombent jamais en transe pendant que les autres adeptes le font régulièrement. Un fidèle en transe peut marcher sur une distance de plus de 350Km /h sans se lacer pour aller jusqu’à la rencontre de son chef de culte. Dans ces conditions, on dit qu’il a un témoignage ou un aveu à faire ou carrément il a enfreint aux lois prescrites ; aux dix (10) commandements.

On le qualifie du dieu des fétiches et il est symbolisé par les animaux féroces tels le lion et la panthère parce qu’il incarne la puissance, la force.
Pour rester fidèle, parfait et être bien vu par ce fétiche dans l’espoir de bénéficier de ses bontés, ses grâces, seul le respect scrupuleux des dix (10) commandements tels que inscrits dans la Bible demeure le chemin idéal à emprunter sans se dérober. Ces lois sont en d’autres termes ses totems.

De même, en dehors des lois, la viande de porc est son ennemi juré car les sorciers réclament en échange de l’âme de l’envoûté ou de leur victime cet animal. La viande de porc en échange dans cette pratique occulte est une rançon. En cas de souillure ou profanation, le patient a droit à une cérémonie de purification et de rachat de l’âme pour avoir profané le fétiche. Dans le cas échéant il subira les conséquences qui en découleront. Pour le racheter, au cours de cette cérémonie, le patient est lié des mains aux pieds devant le fétiche pendant le rituel. On sacrifie à cette intention des coquelets pour le laver : neuf (9) et sept (7) respectivement pour l’homme et la femme. Fini cet acte, le maître de cérémonie les jette tour à tour parterre et, afin que les dieux acceptent d’offrir leur bénédiction, le plus grand nombre des poussins c’est-à-dire quatre (4), cinq (5), six (6) ou plus meurent les pieds en l’air, à plat sur le dos pour signifier que le fétiche leur a accordé le pardon.
Cependant, les adeptes ne vont point au couvent comme le font certains dans certaines religions. Et aucun choix particulier dans leur accoutrement, mais seulement est-il que les couleurs bleu et blanc sont de mise chez ces adeptes, et ils portent aussi des colliers, des perles de couleurs bleu et blanc de même que leur drapeau est fait en ces couleurs. Toute personne capable de respecter ses lois et l’adorer en plein temps peut être initiée sans aucune distinction de race. Tous les jours sont des jours d’adoration sauf les lundi et les vendredi. Par contre chaque six (6) novembre de l’année, les adeptes de cette divinité se retrouvent tous à Lomé (Togo) dans leur grand sanctuaire pour fêter et communier avec leur maître charismatique. C’est en sorte un pèlerinage annuel qui s’organise pour demander au dieu des conditions de vies meilleures et la paix: ALAFIA.
A cet effet il lui est offert en sacrifice des colas, des moutons, des cabris, des chiots, des chatons, des poulets et même des poussins ; cet acte n’est que pour donner de la puissance au dieu. Les fétiches en générale sont d’ailleurs forts et puissants quand ils reçoivent toujours du sang. Et le point le plus culminant, c’est l’acte qui consiste à immoler des chatons et des chiots au cours des cérémonies. C’est les animaux sacrés de préférence exceptionnelle. C’est en cela qu’il trouve sa force de vaincre et de combattre tout ennemie, tout esprit qui se pointerait de travers son chemin.
La communion des Saints ici est remplacée par la couleur blanche du cola.

Propos recueillis par l’équipe de rédaction composée de :
Maurice Messan TCHETCHOU
Eric AFAGNIBO
Gildas Séverin TOMEDE