HISTORIQUE DE LA PAROISSE DE GRAND-POPO

Lorsqu’il s’agit de raconter l’histoire d’une personne ou d’une institution que nous avons vu naitre, l’exercice est plus aisé bien qu’il faille faire preuve de mémoire. Par contre raconter l’histoire de la vie d’une personne ou d’une institution qui nous a vus naitre se révèle plus complexe et plus rude si entre temps des vestiges de l’histoire n’existent pas pour nous faire remonter le temps et redécouvrir cette histoire, histoire parfois méconnue même de celui qui la raconte. C’est à cet exercice que nous sommes confrontés quand nous nous sommes vus confier la tâche de la rédaction de l’histoire de la paroisse Saint Joseph de Grand-Popo. Les informations qui suivent sont les fruits de recherches documentaires aussi bien les archives paroissiales qu’auprès des personnes ressources. Toute œuvre humaine étant imparfaite, veuillez excuser certaines omissions ou imprécisions qui en réalité témoignent de la grandeur et de l’ancienneté de l’institution dont nous devons retracer l’histoire.

La création et l’évolution de la paroisse Saint Joseph de Grand-Popo

A partir de 1874, la très petite communauté catholique (Brésilienne) de Grand-Popo dépendait de la station d’Agoué, créée par le Père BOUCHE. La paroisse de Grand-Popo est chronologiquement la seconde créée après celle de d’Agoué.
La station de Grand-Popo est installée à Apoutagbo en 1892. Elle intègre dès le début une école maternelle pouvant accueillir une cinquantaine d’enfants.
L’installation de cette station entre dans le plan d’évangélisation amorcé en 1860, par la S.M.A (Société des Missions Africaines).
La SMA et une Société de droit pontifical composée de prêtres, d’étudiants et de frères coadjuteurs, basée à Lyon, créée par Monseigneur DEMARION BRESILLAC vers 1855.
L’action d’évangélisation s’accompagnant d’une action de développement social, santé, scolarisation, éducation, formation professionnelle avec la collaboration d’ordres religieux féminins, en particulier l’Ordre de Notre Dame des Apôtres (Mère EMILIUS) à Grand-Popo à Apoutagbo puis la Congrégation des Oblates Catéchistes Petites Servantes des Pauvres.
Des personnalités religieuses ont marqué la paroisse de Grand-Popo jusqu’au retrait des SMA en 1960. Ce sera le Père ASPORD en 1898 qui a précédemment construit l’Eglise de Agoué, le Père SHENGEN américain qui écrit le premier catéchisme en Mina, le Père DURAFAN, curé en 1926 décédé emprisonné le 15 juin 1928, le Père BERTO qui deviendra député du Grand conseil de l’AOF ( Afrique Occidentale Française) le Père MARTIN, le Père Louis BEUVIER, curé de 1938 à 1942 et de 1945 à 1952, qui travailla sur les archives paroissiaux de grand-popo, le Père Xavier TOHOUEGNON animateur de la S.E.C, le Père Damien KOUAKOUVI qui initia la construction de la nouvelle Eglise à Saligacomè. La communauté catholique de Grand-Popo est très active pour l’évangélisation aussi avec les personnalités civiles. La vie de la paroisse était animée par plusieurs groupes et mouvements chrétiens tels que
 La légion de Marie qui s’efforçait pour l’évangélisation dans les villages
 Le groupe Ste Anne
 Les Scouts,
 Les Cœurs Vaillants, Ames vaillantes (CV-AV)
 La S.E.C
Parmi les personnalités, nous avons :
 Le maitre Jean-Baptiste ANDRE, enseignant, directeur de l’école et organiste le dimanche
 Véronique de SOUZA pour l’évangélisation des villages avec la Sœur Régina.
La paroisse de Grand-Popo fut aussi marquée par son transfert de Apoutagbo à Saligacomè en 1947-1948 à cause du délabrement de l’église et de l’avancement de la mer.
Le premier baptême fut administré en 1867 et le premier mariage en 1878 dans les familles SASTRE, de SOUZA, DEMEDEIROS. En 1960, la communauté paroissiale comptait 4799 baptisés pour une population de 13929 habitants et 622 élèves du primaire dans ses établissements scolaires. La S.M.A se retira. La paroisse de Grand-Popo est rattachée au diocèse de Lokossa depuis le 14 mars 1968.

Urbain Dossou